13 septembre 2022
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Les CaaS sont de plus en plus sollicités par les acteurs financiers et marques non financières.
Depuis le début des années 2000, le secteur bancaire et financier se confronte à un remodelage total de ses activités traditionnelles. Les acteurs disruptifs de ces changements profonds sont les fintechs, nouveaux arrivants sur le marché qui ont su faire mentir l’idée reçue selon laquelle les banques traditionnelles étaient détentrices de toute l’activité bancaire. En effet, dès 1994, Bill Gates donne le ton et déclare “banking is necessary, banks are not”. Dans cette dynamique, la branche du crédit ne fait pas exception et des acteurs émergent pour répondre à des besoins de plus en plus exigeants, pressants et trop souvent laissés pour compte par les acteurs traditionnels bien en place.
Il est vrai que les consommateurs et les PME se tournent de plus en plus vers les néo-banques et les fintechs. En Europe, 64% des consommateurs ont adopté les fintechs pour certains de leurs besoins bancaires, contre seulement 16% en 2015 (Global FinTech Adoption Index, 2019 par EY).
En plus des disrupteurs du marché remettant en cause le statu quo, le comportement des consommateurs a clairement changé. Ceci, associé aux effets du COVID-19, conduit à de nouvelles façons de prêter. Avec des réglementations changeantes, une demande accrue et des troubles du marché, le secteur des prêts est plus compliqué que jamais. Les prêteurs veulent accélérer les réponses aux demandes d’emprunts et fournir le meilleur service à leurs clients, en minimisant les risques. Pour livrer, ils cherchent à concevoir des produits agiles grâce à la digitalisation. En termes simples, de nouvelles solutions sont nécessaires pour une large variété de prêteurs, la poussée vers le digital reste donc une priorité.
Pour les prêteurs traditionnels, la création de nouveaux produits ou l’ajustement des offres existantes peut prendre des mois. Pourtant, les néo-banques et les fintechs ont su mettre en place rapidement des mesures telles que les congés de paiement et les paiements d’intérêts différés, amenant chacun à examiner comment maintenir son agilité pour rester compétitif.
Les prêteurs et les institutions financières modernes réagissent à ce changement avec une nouvelle approche modulaire : la capacité à intégrer des partenaires technologiques et produits pour permettre à tout prêteur de gagner en agilité et en réactivité.
Quatre domaines de prêt sont actuellement en vogue dans le monde : l’immobilier, les prêts aux petites et moyennes entreprises (PME), le microcrédit, et le Buy-Now-Pay-Later (BNPL). Nous allons creuser le rôle que la technologie, en particulier la technologie financière, a joué dans ces domaines, ainsi que ce à quoi ressemble l’avenir des prêts.
L’avenir du marché immobilier dans les 12 à 24 prochains mois est largement débattu. Il est important de noter que le pouvoir d’achat des individus a été sévèrement impacté en raison du COVID-19. Les finances personnelles sont mises à rude épreuve et beaucoup sont incapables de rembourser leurs produits de prêt. Non seulement cela affecte leur crédit, mais cela réduit la capacité d’achat, ce qui fait baisser le prix du marché et laisse dans l’embarras de nombreux propriétaires qui ont du mal à décider quoi faire ensuite.
Ce qui soulève la question à un millions de dollars pour les prêteurs : quelles pertes peuvent-ils supporter et seront-ils prêts pour la vague de paiements manqués ? Plus important encore, ils doivent se demander s’ils disposent des systèmes appropriés pour identifier rapidement les clients vulnérables. Afin d’avoir une chance de pérenniser leur entreprise, ils doivent décider si et comment ils augmentent la flexibilité de leurs produits, d’une plus grande clémence à des taux d’intérêt réduits.
Pendant ce temps, une nouvelle génération d’acteurs, des fintechs comme Pretto, est en train de bouleverser le marché du crédit immobilier, en s’appuyant sur les données bancaires et les nouvelles technologiques pour faciliter l’accès aux prêts immobiliers avec des expériences clients faciles, digitalisées et offrant des conditions sur-mesure.
Les PME sont le pilier de nombreuses économies à travers le monde, représentant environ 90% des entreprises et plus de 50% des emplois dans le monde. Elles contribuent jusqu’à 40% du revenu national (PIB) dans les économies émergentes (Banque Mondiale).
En raison du retour sur investissement plus faible et du coût de services plus élevés sur le marché des PME, il a historiquement été laissé pour compte par les banques traditionnelles. De plus, en raison des problèmes de trésorerie, du secteur à haut risque et de l’instabilité des cotes de crédit, ces banques sont incapables de répondre aux besoins de ces clients potentiels, les PME, restant en majorité mal desservies et livrées à elles-mêmes.
Alors que les PME ont eu du mal à accéder au financement des institutions financières traditionnelles, la finance alternative s’est engouffrée dans la brèche. Grâce à la technologie, les néo-banques, les fintechs (comme Mansa et October) et les grands acteurs technologiques gagnent le marché avec des modèles de services innovants et de propositions centrées sur le client, offrant un libre-service accru, une prise de décision plus rapide, des conditions de remboursement flexibles, des prêts garantis et non garantis et des taux d'intérêt attractifs.
Alors que le concept traditionnel de prêt à court terme et sur salaire était plutôt mal vu ; à son arrivée dans certains pays, le microcrédit s’est imposé pour lutter contre l’exclusion sociale et financière, promouvoir le travail indépendant et soutenir les micro-entreprises.
En vertu de la politique actuelle, la majorité des prétendants jusqu’alors non bancarisés sont confrontés à un problème : ils se voient refuser un crédit en raison d’un manque d'antécédents. Un cercle vicieux qui les empêche d’établir des premiers antécédents de crédit. Dans le cadre du processus de regroupement, les fintechs (comme Finfrog) et les néo-banques ont lancé des produits et des services flexibles qui servent mieux ces types de candidats, notamment en trouvant des moyens créatifs de générer les antécédents de crédit nécessaires.
Pour exister depuis près d’une décennie maintenant, le concept de Buy Now Pay Later (BNPL) n’en est pas moins de plus en plus populaire, à mesure que le commerce en ligne gagne du terrain sur les achats en magasin. Il permet aux acheteurs de payer au fil du temps pour les marchandises, le plus souvent via des versements en trois fois à court terme et sans intérêt. Il existe également des offres de crédit à plus long terme, qui, quant à elles, peuvent être étalées sur plusieurs mois et portent des intérêts.
Au plus fort de la pandémie, les enseignes physiques ont dopé leurs ventes en facilitant les achats en ligne à l’aide des acteurs du BNPL (Klarna, Afterpay ou encore Alma), rendant l’expérience du crédit plus transparente pour les consommateurs. Bien qu’il s’agisse d’un domaine de la finance en évolution, il présente de nombreux avantages à la fois pour le consommateur et le distributeur. Une étude de juillet 2020 de The Ascent, a révélé que près d’un quart des consommateurs utilisant le BNPL le font afin d’établir des cotes de crédit, avec des besoins de prêts plus importants tels que les prêts hypothécaires à l’esprit. Et près de la moitié (39,37%) utilisent cette option comme un moyen de fractionner les paiements dans le temps et d’éviter de payer des intérêts de carte de crédit.
En quelques années, il s’est opéré un changement fondamental dans la façon dont les prêts sont gérés. Pour rester pertinent, les acteurs traditionnels doivent plus que jamais faire preuve d’agilité et s'adapter de manière efficace et efficiente.
Des domaines clés tels que la digitalisation et l’automatisation, par exemple le fait de proposer davantage de produits de prêt uniquement digitaux, minimiseront les pertes de bénéfice pour les banques et les prêteurs. Adopter le cloud ainsi qu’une approche modulaire pour intégrer des partenaires spécialisés dans des domaines spécifiques, plutôt qu’un guichet unique rend les prêteurs plus agiles et leur donne un meilleur contrôle.
Malheureusement, les infrastructures existantes ne suffisent plus. Elles sont incapables de suivre le rythme de l’évolution constante du marché, et sont privées des ressources accaparées par la maintenance et la mise à niveau constante de ces systèmes. Des ressources qui ne peuvent donc plus se consacrer ni à l’innovation ni au développement de produits. En termes simples, vous ne survivrez pas si vous n’innovez pas.
Tous les prêteurs cherchent désormais une technologie qui fonctionne de manière transparente avec tous les systèmes existants, tout en bénéficiant de l’avantage concurrentiel d’une approche digitale. Ce paysage changeant nécessite une approche modulaire révolutionnaire basée sur le digital.
Un Core Banking Platform est une plateforme bancaire cloud-native et APIsée, permettant de gérer le montage, la souscription et la gestion des crédits à la consommation, des crédits affectés, des rachats de crédits et des leasings pour tous les acteurs bancaires, financiers, ou de courtage. En s’appuyant sur une architecture en micro-services et la capacité à créer des workflows personnalisés, l'ensemble du parcours de crédit communique via des APIs (ou endpoints), de la saisie initiale jusqu’à l’écriture comptable, et est étoffé d’un catalogue de partenaires qui permet de supporter tous les produits et services du crédit.
Ce modèle favorise le déploiement d’opérations plus intelligentes, plus agiles et plus robustes en créant les conditions d’une innovation disruptive qui permet la mise en œuvre de nouveaux business models. Il offre l’accès à des fonds, en s’affranchissant totalement de la bureaucratie et des complications engendrées par les banques traditionnelles. Grâce à ce processus entièrement digitalisé, les fournisseurs de Core Banking Platform peuvent abaisser les frais généraux, offrir de meilleurs taux et accélérer l’obtention d’un crédit.
En outre, cette plateforme automatise le processus de crédit et amoindrit les obstacles à celui-ci. Son but principal est de rationaliser les systèmes de paiement et de gestion du crédit de la clientèle. L’expérience crédit la plus commune de nos jours se résume à un parcours phygital avec rupture, peu de collecte externe de données, un processus complexe de création de compte et un time to cash long. De ce parcours en longueur résulte de nombreuses inégalités à l’accès du crédit et une expérience cliente souvent fastidieuse. Les acteurs du Core Banking Platform ont détecté ses failles et s’attèlent à proposer demain des workflows de crédit 100% digitaux avec des partenaires intégrés, une fluidité via une authentification forte tirée par l’identité digitale, un “time to yes” immédiat et l’assurance de la suppression de la fraude.
De plus, le Core Banking Platform intègre les meilleures solutions du marché d’eKYC (Onfido ou Ariadnext par exemple), de collecte de documents, d’agrégation de données bancaires (Tink ou encore Budget Insight) ou encore la signature électronique avec YouSign afin de fluidifier l’expérience utilisateur en minimisant les actions demandées jusqu’à tendre, à terme, vers le “one-clic”. La plateforme repose ainsi sur de l’Open APIsation et s’intègre intuitivement aux outils partenaires de servicing et au parcours de vente des partenaires prescripteurs et de e-commerce. Il est alors naturellement “data-oriented” à mesure qu’il collecte l’ensemble des données internes et externes, structurées et non structurées, tout en proposant également des moyens de collecte de données plus conventionnels, tels que l’OCR. Enfin, ce modèle tire parti des dernières avancées en termes d’intelligence artificielle et des solutions de scoring (Algoan) pour répondre aux attentes d’instantanéité, de personnalisation et de fluidité de l’expérience client.
S’ils maintiennent le statu quo, les prêteurs courent le risque d’être victimes de contraintes technologiques sapant même la meilleure stratégie d’innovation. De nombreuses organisations sont paralysées par la complexité et sont incapables de tirer parti des nouveaux outils. Par conséquent, elles perdent rapidement leur avantage concurrentiel et, in fine, leurs clients.
Pour prospérer en cette période de changement, les prêteurs peuvent adopter une approche agile, en se dotant d’une plateforme cloud-native comme Skaleet afin de suivre l’évolution du marché et les évolutions des attentes des clients.
En adoptant la plateforme d’orchestration et de création de workflow de crédit de Skaleet, les prêteurs peuvent réduire les risques, prendre des décisions plus rapidement et offrir une expérience client exceptionnelle, et ce à un TCO réduit. Ils disposeront également d’un écosystème étendu de composants disponibles avec des API tierces ainsi que des services et des outils conçus en interne.
Alors que la dynamique du marché continue de changer, les prêteurs ont désormais la possibilité d’avoir un impact positif considérable sur la vie de leurs clients. Ils peuvent, dès aujourd’hui, choisir d'embrasser le nouveau monde basé sur une évolution rapide, un partenariat et une technologie moderne et profiter d’être parmi les premiers acteurs à se lancer.
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13 septembre 2022
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