L'évolution du marché de la banque de détail 📱
Ces dernières années, nous avons vu la prolifération de plusieurs banques exclusivement digitales à travers le monde. Alors que les premières banques ont été créées il y a près de 150 ans, ce n’est qu’au début du millénaire et de la révolution d’Internet qu’un changement radical et digital a commencé à naître. Entre-temps, la crise financière de 2008 a développé un déficit de confiance pour les banques traditionnelles. Puis des réglementations, comme la DSP1, ont permis d’ouvrir le marché de la banque détail … depuis 2012 et dans le monde, une pléthore d’initiatives de banques digitales ont été lancées:
- Des projets Greenfield où les banques traditionnelles ont décidé de créer leur propre banque digitale.
- Des banques mobiles et digitales (dites des challengers) qui cherchent à obtenir des licences bancaires.
- Des Néo-banques qui ne détiennent pas de licence mais qui reposent sur des partenaires technologiques.
Un bref historique technologique des banques traditionnelles
La plupart des banques traditionnelles ont commencé à développer leur Core Banking (ou s’appuient sur des fournisseurs technologiques historiques), il y a 50 ans maintenant, reposant sur une construction monolithique et axée sur des stratégies produits. Avec les évolutions de ces deux dernières décennies, ce type de Core Banking n’est plus en phase avec son temps et doit faire face à plusieurs contraintes:
- Architecture : Construites sous un format monolithique et pensées comme un “Bank-in-a-Box”, les architectures des banques traditionnelles n’offrent pas la flexibilité nécessaire pour développer, tester et déployer de nouvelles solutions, sans entraîner des bugs sur d’autres systèmes interconnectés.
- Cloud : Traditionnellement conçues pour des déploiements sur site, ces anciens Core Banking System ne peuvent pas être natifs dans le Cloud, affaiblissent le développement continu et indépendant, ainsi que le développement de nouvelles fonctionnalités destinées aux consommateurs finaux. Cela affecte donc l’évolutivité de la plateforme et empêche la mise en place d’une architecture basée sur les microservices.
- L’ouverture des plateformes : les CBS standards ont été conçus pour une croissance organique. Ils ont été façonnés pour un écosystème fermé et propre à la banque. Alors que de nouveaux business models ont fait leur apparition, nous pensons notamment au Banking-as-a-Service (BaaS) et au Banking-as-a-Platform (BaaP), les banques traditionnelles ont désormais des APIs via leurs portails de développement mais n’ont pas la finesse technique attendue, car la plupart des Fintechs ont rencontré des difficultés à se “plug and play” aux banques.
- Coûts et délais des Time To Market : ces anciennes plateformes ne correspondent pas aux nouvelles méthodes de lancement d’une banque digitale, à savoir via des budgets nettement plus faibles. Les coûts de seuil minimum et opérationnel sont traditionnellement très élevés et difficiles à négocier à la baisse. De plus, la conception monolithique rend impossible l’adoption des méthodologies agiles, ce qui affecte les délais de commercialisation, et accroît le risque.
Construire des plateformes de nouvelle génération👨💻
Aujourd’hui, la plupart des nouvelles initiatives de banques digitales préfèrent, soit construire leur propre plateforme de Core Banking ou passer par de nouveaux acteurs innovants offrant tous les préceptes de la banque de demain:
- Accès à des boîtes d’outil ou plateformes (Sandbox) de développement low code
- Accès à des compétences qualifiés connaissant la Fintech ou les métiers bancaires
- Des architectures ouvertes, basées sur une approche en microservices et sur l’Open APIsation
- Agilité pour développer, tester et délivrer de nouvelles fonctionnalités avec une exécution dans le Cloud
- Des Time To Market courts et des gains rapides
Les choix des banques exclusivement digitales
Comme l’indiquent les dernières tendances, les banques traditionnelles s’orientant vers un projet Greenfield, ou tout autre acteur souhaitant créer sa propre banque digitale, sont face à deux choix:
- Créer son propre Core. Les marques, choisissant cette orientation, maîtrisent généralement bien les sujets front-ends et l’expérience client. Par la suite, ils souhaitent se concentrer sur la partie Back-end, notamment le Core Banking, et doivent donc développer chaque morceau du Core comme le General Ledger, la conformité, le Risk Management, les paiements ou encore les reportings réglementaires. Cette démarche de construire son propre Core Banking est un chemin long et sinueux, exigeant un grand nombre de développeurs, de tests et d’échecs avant d’arriver à un Core Banking personnalisé répondant aux enjeux de la banque digitale (3 à 4 ans). Les sociétés comme Qonto, Nickel ou encore Starling Bank ont choisi cette stratégie.
- Choisir un Core Banking Platform. Des nouveaux acteurs, comme Skaleet, proposent aujourd’hui des Core Banking Platforms hébergés dans le Cloud, modulaires grâce aux APIs pour créer des plateformes personnalisées selon les besoins clients. Les Time To Market sont nettement plus rapides via la possibilité d’opt-in des produits ou d’en développer de nouveau en quelques mois. De plus, le Total Cost Ownership (TCO) est réduit en raison de la non-présence de dette technique, moins de ressources pour lancer votre projet de banque digitale, des facilités de personnalisation et d’intégration, ainsi que des coûts de maintenance (MCO) grâce à l’automatisation des processus. Cela permet de créer de meilleures relations clients où ces derniers se retrouvent au cœur de la conception de votre banque (customer centricity) afin de créer des expériences clients pratiques et agréables.
Alors que les banques digitales prolifèrent, elles se retrouveront confrontées à un choix stratégique dans leurs développements: développer leur propre Core Banking ou adopter un Core Banking Platform, comme celui de Skaleet.