4 août 2021 • Core Banking par Marketing Skaleet

Core Banking : Le grand boom des microservices ! 👨‍💻

Que l’on fasse un tour du côté des géants américains de la Tech, ou que l’on se cantonne à regarder du côté des Fintechs européennes les plus prometteuses, toutes ces entreprises ont un dénominateur commun : une utilisation systématique des microservices.

Traditionnellement peu utilisé au sein du secteur financier, ce mode de développement confère pourtant aujourd’hui un avantage concurrentiel considérable à ses nouveaux adeptes. Pourquoi et comment les microservices révolutionnent-ils à ce point le monde des nouvelles technologies, et depuis quelques années maintenant, le monde de la Finance ?

Découvrons-le ensemble dans cet article !

Qu’est-ce qu’un microservice ? 💡

Avant d’examiner en détail les bénéfices apportés par les microservices, commençons par définir clairement ce dont il est ici question.

Par définition, un microservice est un morceau de code, autonome et indépendant. Une fois organisé en réseau (et connecté à d’autres microservices), celui-ci donne alors naissance à une application ou à un logiciel totalement modulaire et modulable.

Ainsi, si les anciennes générations de Core Banking (CB) autrefois utilisées étaient de véritables monolithes, constitués d’un seul et même bloc de code, les Core Banking Platforms sont aujourd’hui des réseaux d’unités indépendantes composés de dizaines, de centaines, voire de milliers de microservices.

Pourquoi les microservices rencontrent-ils un tel succès ? 🚀

De multiples caractéristiques permettent aujourd’hui d’expliquer le succès rencontré par les microservices, en voici quelques exemples concrets.

Plus maniables

Le premier atout des microservices concerne sans aucun doute leur très grande maniabilité. Ces petites unités de code sont en effet bien plus simples à manipuler qu’un grand bloc de code unique.

Plutôt que d’avoir à se plonger dans la totalité du code du Core Banking, une équipe de développeurs peut grâce à cette approche modulaire se concentrer sur le microservice dont elle a la responsabilité et l’examiner sous toutes ses coutures, afin de se familiariser pleinement avec son fonctionnement et d’en connaître les moindres détails.

Qui plus est, l’équipe de développement étant indépendante pour gérer son microservice, celle-ci n’a pas besoin de coopérer ni de se synchroniser avec d’autres équipes pour lancer une nouvelle version. Elle peut ainsi tester ses propres versions et effectuer ses mises à jour avec réactivité pour développer sa solution de façon incrémentale en toute autonomie.

Plus scalables

D’un point de vue business, les microservices permettent de partir d’un Minimum Viable Product (MVP) pour ajouter ensuite progressivement de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux services (gérés en interne ou par un réseau de partenaires) afin d’améliorer la monétisation d’une solution.

Mais cette flexibilité ne se trouve pas que du côté client, celle-ci se retrouve également du côté de la banque elle-même, puisqu’il est bien plus simple, grâce aux microservices, de mettre en place et de développer les procédures et outils de reportings internes à l’entreprise (pour répondre notamment aux exigences en termes de conformité).

Plutôt que de se contenter d’empiler de nouvelles fonctionnalités, il est ainsi plus simple d’ajouter ou de retirer des scénarios facilement, en n’intervenant que sur un seul et unique micro-service sans affecter l’ensemble de la solution.

Pour ces différentes raisons, les CB construits à partir de microservices sont donc extrêmement scalables et adaptés aux enjeux actuels du secteur bancaire, et tout particulièrement à l’Open Banking grâce à leur logique de “plug and play”.

Enfin, les microservices sont également dans leur ensemble moins coûteux. En effet, si l’ancienne approche monolithique ne permettait pas de dissocier les contraintes de sécurité, les capacités de stockage, la puissance des serveurs, ni même les plans de continuité d’activité, l’approche modulaire change la donne. Désormais, chaque micro-service se contente seulement des ressources nécessaires ; ni plus, ni moins !

Plus robustes

Pour finir, les microservices sont aussi et surtout bien plus résilients.

Tout comme la défaillance d’une seule et unique ampoule affecte l’ensemble du système d’éclairage d’une guirlande en série, mais n’affecte que cette seule ampoule dans le cadre d’une guirlande en dérivations, en cas de défaillance d’un micro-service, la panne reste locale et n’affecte pas la totalité du système. Ainsi, non seulement les dommages sont réduits, mais la faille est également plus facile et rapide à réparer !

Qui plus est, les microservices permettent de déployer de nouvelles mises à jour ou de réaliser des opérations de maintenance sans “temps d’arrêt”, notamment grâce aux techniques de  déploiement “Blue/Green”.

Le nouveau micro-service est alors déployé dans un environnement inactif et testé, puis cet environnement est activé et le trafic est alors redirigé de l’environnement actuel vers le nouvel environnement. En cas de problème, la redirection est interrompue et l’utilisateur final ne s'aperçoit de rien.

L’explosion des microservices, tout un symbole 🔥

L’architecture modulaire proposée par les microservices est très certainement l’une des différences les plus fortes entre les Core Banking d’ancienne génération (legacy CBS) et les Core Banking de nouvelle génération (Core Banking Platform).

Grâce à ce mode de développement révolutionnaire, les services financiers peuvent aujourd’hui proposer des offres sur mesure avec la plus grande des réactivités (une prouesse impensable dans le cadre de l’utilisation de legacy CBS).

Le défi de l’orchestration

Bien qu’elle s’accompagne de bénéfices incommensurables pour les acteurs du secteur bancaire, l’adoption des microservices représente également un défi technologique de taille pour ces entreprises, notamment pour parvenir à synchroniser parfaitement chaque micro-service et à orchestrer l’ensemble du réseau à la perfection.

Plusieurs bonnes pratiques permettent fort heureusement de relever ce défi.

La première d’entre elles consiste à limiter le nombre de connexions entre microservices afin de ne pas retomber dans les travers d’une architecture trop rigide et trop interconnectée (en se contentant par exemple d’une poignée d’interconnexions pour chaque micro-service).

La deuxième bonne pratique consiste quant à elle à regrouper ses microservices par catégories selon leurs fonctions et leurs objectifs, avec par exemple une catégorie centrale traitant les mouvements d'argent et soldes clients, et des catégories satellites propres à telle ou telle application.

Enfin, pour des enjeux de traçabilité, il est important de pouvoir visualiser facilement et à tout instant l’architecture de votre solution, par exemple en ayant recours à une plateforme d’orchestration. Quelle que soit la complexité de votre structure, lors d’une intervention sur tel ou tel micro-service, vous identifierez ainsi clairement les conséquences de vos actes et les fonctions susceptibles d’être affectées.

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